Les mémoires d'un chat de Hiro Arikawa


Satoru aime les chats, celui qu'il nommera Nana est apparu sur sa route par hasard, blessé, il le prendra sous son aile. Nana, un ex-chat errant, deviendra notre principal narrateur de cette histoire de quête. Satoru s'ennuie toujours de son premier chat Hachi, dont il a été séparé de façon drastique lorsqu'il était enfant. Son premier chat, Hachi, il l'avait nommé d'après le chiffre huit que son poil formait sur sa tête. Alors que le nom de Nana lui a été inspiré par la queue en forme de sept de son nouveau chat. Nana n'apprécie pas vraiment son nouveau nom parce qu'il considère que ça irait mieux à une femelle.

Après cinq années de cohabitation, Satoru annonce à Nana qu'ils doivent faire un voyage. Ils vont rendre visite à Kôsuké, un ami d'enfance de Satoru, dans le but de trouver une nouvelle maison pour Nana. Le chat est un peu déstabilisé devant cette affirmation selon laquelle «ils ne peuvent plus vivre ensemble». Mais pourquoi Satoru cherche-t-il un nouveau maître pour son chat? Il n'en dira rien. Dans ce premier voyage, on apprend que Satoru est probablement l'ami que tout le monde aurait voulu avoir. On nous révèle le drame de la mort accidentelle de ses parents. Satoru et Kôsuké se remémorent l'arrivée du chat Hachi dans leur vie d'enfant. Kôsuké se demande si Nana ne pourrait pas l'aider à reprendre le dialogue avec son épouse, mais les deux conviennent qu'un nouveau chat serait une meilleure solution.

C'est alors que la quête d'une nouvelle maison se poursuit, Satoru mentionne à Nana qu'il va lui trouver une personne de confiance pour en prendre soin. Ils sont en route vers la maison de Yoshiminé en campagne. En cours de route, Nana découvrira la mer, il n'aimera pas, trop bruyant ! Yoshiminé a déjà un chat qui ne remplit pas son rôle de chat, c'est à dire chasser les souris. Pour Yoshiminé, c'est la raison principale pour avoir un ou des chats en campagne et il voit en Nana un vrai chat. Nana a compris et il s'empresse de former Chatran, le chat de Yoshiminé. Ce qui en fin de compte fera croire aux deux amis que les deux chats ne peuvent cohabiter.

Nos deux comparses reprennent la route pour se rendre chez Sugi et Chikako, les propriétaires d'un Bed & Breakfast qui accepte les animaux, près du mont Fuji. Ce couple d'amis possède aussi un chat et un chien. L'accueil de Toramaru, le chien, n'est pas amical. Satoru, Sugi et Chikako se rappellent leur aventure commune et imbriquée qui malmène les émotions de Sugi. Que serait-il arrivé si... ? On ne refait pas le passé. L'aversion de Toramaru à l'égard de Nana fera en sorte que l'adoption n'aura pas lieu, encore une fois!

Cette fois, Satoru et Nana montent à bord d'un traversier, le trajet s'annonce plus long pour la prochaine destination. Nana se voit confiné à la salle des animaux. C'est là qu'il apprendra de la gueule d'un persan que son maître est triste parce qu'il n'en a pas long à vivre. Nana ne fait aucun cas de la remarque... À la descente du traversier, Satoru annonce qu'ils sont maintenant à Hokkaido. Ils poursuivent leur route, celle-ci est bordée de champs de fleurs mauves et jaunes. Satoru et Nana descendent dans les champs au risque de s'y perdre. Un peu plus loin Nana fait la découverte d'un grand mammifère, le cheval. Satoru se rend au cimetière pour y présenter ses parents et ses grands-parents à Nana.

Ils se dirigent maintenant vers Sapporo chez Noriko, la tante de Satoru. Ce dernier trajet pour eux aura été l'occasion d'admirer un arc-en-ciel double. Noriko avait demandé à prendre en charge le jeune Satoru à la mort de ses parents, puisque personne de sa famille ne voulait de cet enfant adopté. Noriko n'avait de cesse de se demander si elle avait été une bonne tutrice pour Satoru, ce dernier fait son possible pour la rassurer. C'est à ce moment que Satoru entreprend ses traitements contre la maladie qui le ronge. Nana trouvera le moyen d'accompagner les derniers moments de Satoru.

Dans ce roman, Arikawa fait certainement le pari de nous démontrer que l'amour d'un humain pour son chat est bien réel et tout aussi important au plan émotionnel. J'ai bien aimé l'espace de parole donnée au chat Nana et aux autres animaux. C'est plein d'humour et même de sarcasme. Le thème de l'amitié est bien exploité, Arikawa réussit à mettre en lumière des situations difficiles sans qu'elles paraissent trop lourdes. C'est touchant, ça nous fait réfléchir tout en visitant le Japon. C'est facile à lire sans être enfantin, le lecteur veut connaître la suite. L'ensemble est bien ficelé, je recommande la lecture de ce bouquin à tous et toutes, que vous aimiez ou non les chats.

Commentaires