Ken Follett, «Pour rien au monde» (2021), une brique de 778 p., un thriller politique autour du recours ultime à l'arme nucléaire. Pourquoi les chefs d'État finiraient-ils par utiliser l'arme nucléaire même si «pour rien au monde» ils ne voulaient y avoir recours. Follet tente ici de mettre en place un scénario probable en considérant ce que nous connaissons des enjeux internationaux actuels.
De façon générale, les différents chapitres du roman nous transportent sous trois lieux différents imbriqués les uns dans les autres. Nous sommes aux États-Unis avec la présidente Pauline Green et son entourage. On passe par l'Afrique du Nord et plus particulièrement au Tchad ou Tamara et Ted, deux agents des services secrets de leur pays respectif, les États-Unis et la France, traquent les Djihadistes en suivant notamment Abdul et Kiah. Puis on se retrouve en Chine, avec Chang Kai, vice-ministre du renseignement extérieur, qui fait partie du gouvernement du président Chen.
Il y est donc beaucoup question d'espionnage, de contre-espionnage, d'alliance et de diplomatie. Les portions se déroulant aux États-Unis et en Chine, nous font voir des présidents qui pèsent le pour et le contre en écoutant les «colombes» et les «faucons» de leur gouvernement respectif. Par contre, en Afrique, nous sommes plus dans une trame du type «James Bond» ou «Mission impossible», j'y vois un certain déséquilibre, mais ce n'est pas trop grave. On dirait que c'est peut-être placé là pour laisser respirer le lecteur.
Un roman divertissant, un bon thriller, plaisant à lire, inquiétant certes, mais de nos jours l'anxiété environnementale est plus grande que l'anxiété nucléaire, nous ne sommes plus dans la période de la guerre froide avec l'URSS.
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