«La maison des esprits» (1984) d'Isabel Allende, un best-seller international que j'ai eu du mal à apprécier. Une grande saga familiale qui tourne autour d'Esteban Trueba et des femmes de sa vie sur trois ou quatre générations. En théorie, nous sommes au Chili entre les années 1920 à 1974, mais l'auteur ne nous le dit pas. Il n'y a pas de lieu géographique réel d'identifié, ni de date donc pas vraiment d'élément permettant de situer l’histoire. Par contre, plus vous connaissez l'histoire du Chili, plus vous êtes en mesure d'identifier les gens, les lieux, les moments de l'histoire... Ainsi vous comprenez vite que le personnage du «Candidat» c'est Salvador Allende, le «Poète» est Pablo Nerruda, le chanteur révolutionnaire incarné par Pedro III serait inspiré de Victor Jara, et bien sûr le dictateur n'est nul autre qu'Augusto Pinochet.
J'ai eu du mal à accrocher. En plus il y a beaucoup de personnages avec des noms qui se ressemblent, plusieurs (trop) rebondissements, un style qui comprend peu de dialogue, de multiples descriptions et des changements de ton dans l'écriture selon qui nous raconte l'histoire. Par exemple, on réalise après coup que le style du «réalisme magique» est très présent au début avec le personnage de Clara, mais disparaît presque totalement vers la fin avec Alba. J'ai trouvé le tout un peu long.Malgré tout, ce roman nous présente les enjeux de cette société chilienne sur une longue période, l'auteur y expose le patriarcat associé au machisme, la vie politique gauche / droite plutôt violente, les classes sociales et leurs énormes disparités. C'est ce qui me plaît dans cette saga. De plus, les personnages féminins y prennent beaucoup de place et ont plutôt le beau rôle alors que les «mâles» sont colériques et dangereux.
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