La fille de Molly de Edna Arsenault-McGrath


En commençant la lecture de «La fille de Molly» (2009) de Edna Arsenault-McGrath, je ne savais pas que ce bouquin s'inscrivait dans une trilogie avec «Ray, le fils de Molly (tome II)» et «Briana, la petite-fille de Molly (tome III). L'auteur non plus semble-t-il, il faut croire que cette histoire a eu du succès. Je peux vous le dire tout de suite, je ne lirai pas les autres tomes.

Ce roman nous raconte la vie de Tara, la fille de Molly, de l’âge de 7 à 22 ans. L'histoire se déroule en Irlande pour la moitié du livre, puis dans le Pointe-Claire des années 60, pour la deuxième partie. Molly n’a pas eu la vie facile, une famille dysfonctionnelle, enceinte lors de sa première relation, etc. Tara n’a que 7 ans quand sa mère disparaît avec un de ses amants. Son père étant alcoolique, il n'est pas en mesure de prendre en charge ses deux enfants, Tara et Ray qui s'adore. Avant que les services sociaux s'en mêlent, le père, le bon curé Walsh et la famille Ryan identifient la meilleure solution, mais les enfants seront séparés. Tara ira vivre tous prés, chez madame Dever, une dame appréciée par sa mère et tout le village. Son frère Ray lui ira combler son oncle et sa tante qui n'ont pu avoir d'enfants. Ceux-ci habitent Dundalk à trois heures de route, Tara et Ray ne se verront pas souvent.

Rendu là, nous n'avons pas 100 pages de fait et les malheurs s'accumulent et il y en aura d'autres, j'oserais même dire de plus en plus cruel. Comme lecteur, vous pouvez même commencer à les anticiper... Mais voilà, on dirait que dans la vie de Tara, il n'y a pas de nuance, tout est noir ou blanc. Dans le sens, qu'en contrepartie à ses malheurs, il y aura plein de gestes d'une bienveillance incommensurable à son égard et des (trop de) coïncidences fort opportunes. C'en est un peu agaçant, on se dit parfois «ben voyons donc»... «on est vraiment dans un roman». En fait, dans ce roman, les gens sont soit extrêmement méchants ou infiniment bons, encore une fois pas de nuance. Et il en va de même pour les émotions, les personnages sont très heureux ou très tristes face à tous ces événements dans la vie de Tara.

En plus, Tara est infiniment belle, c'est une première de classe, elle joue du piano comme une virtuose, elle chante, elle danse, elle dessine bien, est une bonne cuisinière, elle est bienveillante, déterminée et honnête, elle pose toujours le bon geste et en prime, elle est extrêmement humble...

Bien que ce roman soit rempli de clichés, on se laisse prendre par quelques moments émouvants. J’ai bien aimé les descriptions des lieux historiques et de certaines légendes de l’Irlande, bien que nous ayons l'impression qu'ils ne servent pas l'histoire qui nous est racontée.

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