J'ai lu le Promeneur de chèvres (2021) de Francine Ruel. D'emblée, je peux vous dire que je n'avais lu aucun bouquin de cette auteure. J'ai bien aimé ce roman et je vous en suggère la lecture. Je suis bien content qu'on me l'ait offert et je vais en faire profiter d'autres personnes.
Francine Ruel a raconté à quelque reprise lors de la tournée de promotion de cet ouvrage que l'inspiration première venait de son ami et agent littéraire Patrick Leimgruber lui-même éleveur et promeneur de chèvres. Il est donc propriétaire d'un cheptel caprin... On apprend beaucoup de termes en lien avec les chèvres dans ce roman.
Tout d'abord, l'auteure au lieu de cacher le contexte actuel, comme d'autres sont tentés de le faire, elle utilise la pandémie comme toile de fond, si l'on peut dire. C'est ainsi que Gilles, normalement guide touristique lors de voyages au bout du monde, se retrouve à la rue. Il s'est installé avec ses «compagnons de fortune» (drôle d'expression dans les circonstances) dans un campement improvisé à Montréal.Par un hasard comme ceux que les romans peuvent créer, son grand-père Henri le reconnaît aux nouvelles à la télé. Il décide alors de prendre son bazou, de faire la route du fin fond des Cantons de l'Est jusqu'à la grande ville, pour aller extirper son petit-fils de cette misère pandémique.
Henri ramène Gilles sur sa ferme. Gilles se dit qu'une bonne douche et un peu de sommeil lui feraient du bien et qu'il pourrait revenir à Montréal ensuite. Les événements vont plutôt l'amener ailleurs... Il va se rendre compte rapidement que son grand-père a besoin de lui et que les chèvres aussi... C'est ici qu'entre en jeu le thème dont Francine Ruel voulait que son roman soit le porteur, la transmission du savoir (ou des passions). Lentement mais sûrement, Henri montre à Gilles, avec l'aide de son voisin Patrick, comment prendre soin des chèvres, dont les promenades. Ces promenades deviendront un attrait touristique, une source de revenus et une forme d'apaisement incontournable pour les visiteurs et aussi pour Gilles.
Gilles a gardé contact avec ses amis de la ville, mais c'est plutôt eux qui lui rendent visite que lui qui se rend en ville. À cet égard, Janie, la pâtissière, occupe beaucoup de place dans sa tête et dans son coeur, mais il ne lui dit pas. Henri s'organisera pour que le message passe sans vraiment être subtil.
Henri vit entourée de livres en disant que c'est sa Marie, décédée d'un cancer, qui l'a guidé vers la lecture. Cette passion pour la lecture en a même fait une sorte de bibliothécaire pour les gens du village qui passent lui emprunter ses livres sauf son édition de «Le Soleil des Scorta». La vieillesse aura raison de Henri, mais celui-ci partira l'âme en paix en ayant l'impression d'avoir fait son devoir.
Sans oublier le grille-pain, le punch de la fin m'a ravie, on sourit tout en étant bouleversé, j'aime ça.
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